Review: Youthful Dreams Of An Old Empire

‘Youthful Dreams of an Old Empire’ est le sensationnel EP du sextuor montréalais Your Favorite Enemies. Le EP met en vedette leur mélange d’alternatif, shoegaze, new prog et noise rock ambiant, non sans évoquer les Raveonettes et Crocodiles, et il possède des textes influencés par des groupes tels que The Clash, The Ramones et The Cure pour ne nommer que ceux-là.

Le groupe est composé d’Alex Foster (chant), Jeff Beaulieu (guitare rythmique), Sef (guitare), Ben Lemelin (basse), Miss Isabel (chant et claviers) et de Charles « Moose » Allicy (batterie). Ils sont de fiers défendants des droits humains qui demeurent dédiés à leur éthique old school DIY, sur les bases duquel ils ont établi les fondations du groupe. Ceci inclut la création de leur propre label Hopeful Tragedy Records et la transformation d’une église catholique en studio d’enregistrement où ils enregistrent tout leur propre matériel, incluant ‘Youthful Dreams of an Old Empire’.

Combinant des riffs puissants et de fortes harmonies aux paroles introspectives du frontman Alex Foster, l’unique fusion des textures sonores de Your Favorite Enemies démontre une conscience sociale distinctive et une approche de type symboliste.

Lisez l’article orginal (en anglais) ici

Spread the word!

Chronique concert : Paris, 24 mai 2013

Live Report : Your Favorite Enemies + September Boy @ Saint-Ouen, Les Mains D’Oeuvres, 24/05/2013

Ce soir à Saint-Ouen s’est tenu un concert très attendu par une toute petite masse de personnes. En effet, le public venu ce soir a accueilli Your Favorite Enemies, pour leur retour en France après 6 ans d’absence. Mais oui vous savez, ce groupe qui a participé à la B.O. de Final Fantasy (Dissidia), et qui a sorti le tube « Open Your Eyes » ? Toujours est-il que les quelques Parisiens qui suivent le groupe se sont déplacés, faisant correctement honneur à un groupe étonnant, qui m’a énormément surpris…

Your Favorite Enemies

Voilà enfin l’heure pour les Québécois tant attendus de monter sur scène ! Ce concert aura été l’occasion pour certains de découvrir quelques morceaux de l’album Between Illness And Migration paru seulement au Japon pour le moment et qui devrait sortir cet Automne en France. Seuls quelques vilains pas beaux internautes ayant téléchargés le leak qui traîne sur Internet ou les courageux n’ayant pas peur des frais de ports, avaient connaissance du contenu éblouissant de cet album. Un CD qui marque un gros changement par rapport aux EP, déjà amorcé par Vague Souvenir. Et en plus, ce contenu explose littéralement en live…

Le point fort du groupe, c’est d’abord la proximité avec son public. Un rapport qui renforce les liens entre les musiciens et leurs fans, leur capacité à communiquer aux spectateurs toute la charge émotionnelle qui se dégage de leurs morceaux et de leur bonheur à être présent sur scène. Ils nous le prouveront ce soir avec un set émouvant et épatant. Le premier titre joué ce soir, « Satsuki Yami », est l’intro du nouvel album. Pesante et ambiante sur CD, elle ressort différente et complètement déchaînée en live, toutes guitares dehors. De quoi nous préparer à ce qui nous attend ce soir. Le morceau suivant, « Empire Of Sorrow » est celui qui a fait découvrir réellement l’univers du nouvel album à son public français. Et quelle claque… Le morceau est introduit par un spoken word qui n’est pas sans rappeler Jordan Dreyer (La Dispute), en plus grave cela dit. Le groupe déborde d’énergie et le frontman dégage un charisme certain, captivant la salle. Son chant est aussi bon qu’en studio, et pas seulement… Les spoken words sont ici scandés de manière plus virulente, le chant devient parfois hurlements (c’est qu’il m’a même évoqué Bart de Birds In Row le bougre, lorsqu’il poussait sa voix au plus fort), et ainsi la magie a opéré toute seule, tout le monde fut sous le charme. C’est des morceaux dans la même lignée que l’on découvrira tout au long du concert, oscillant entre un rock alternatif planant, passages post-punk, déchirures sonores shoegaze et un éternel feeling emo qui colle au groupe depuis leurs débuts. Il n’y a qu’à écouter « Where Did We Lose Each Other » pour s’en convaincre, le titre suivant joué ce soir, qui sonne comme un morceau de Thrice, surtout sur le refrain. 

Le groupe n’oubliera pas de jouer quelques anciens titres de leurs EP précédents (« Open Your Eyes », « Little Sister », « Midnight’s Crashing ») lorsqu’ils sonnaient encore comme Senses Fail ou Thursday, ce qui a suscité une grande joie dans le public, hurlements à l’appui. Un public pour qui il jouera la reprise du titre « Des Armes » de Noir Désir, présent sur Vague Souvenir, ce CD essentiellement composé de reprises. Une reprise dont l’intensité a été dédoublée ici notamment par le chant infatigable et rempli d’émotions de Alex, souvent « borderline ». Le groupe, comme à son habitude, s’est également montré très communicatif avec son public, et ce jusqu’au final chaotique ou en plein morceau, les membres ont ramené morceau par morceau la batterie au milieu du public, proposant à certains spectateurs de frapper dessus (dont moi-même, j’en ai perdu la mobilité d’un de mes doigts toute une journée) ou guitaristes et bassistes jouaient à l’unisson dans la fosse, pour le plus grand bonheur des fans, dont les yeux brillaient pour beaucoup, les achevant littéralement après une heure de puissance sonore, émotionnelle et atmosphérique éblouissante. Mais non, ce n’était pas encore fini. Sef et Alex nous ont joué trois morceaux acoustiques qui ont envoûté l’auditoire, nous dorlotant tranquillement, dans une intimité toujours omniprésente.

De tous les concerts que j’ai vécu jusque là, celui-ci fut réellement l’un des plus beaux auquel j’ai assisté. Une intensité et une implication peu commune dans leur musique, une chaleur humaine réelle et sincère, et un show parfait musicalement. De plus, on y redécouvrait leurs morceaux interprétés avec encore plus de force et de lourdeur. Ce groupe mérite réellement que l’on se penche dessus, débordant de passion, de sincérité, qui malgré le succès, les récompenses diverses et les tournées reste éternellement proche de son public, contents comme des gosses de la moindre réaction positive du public ou d’une seule personne. Vivement la prochaine !

Setlist YFE :

Satsuki Yami
Empire Of Sorrows
Where Did We Lose Each Other
A View From Within
Midnight’s Crashing
City On Fire
Des Armes
From The City To The Ocean
Little Sister
Open Your Eyes
I Just Want To Know You
Would You Believe
Voice Inside

Un grand merci à Juliette de YFE France !

Guillaume D.

Lisez l’article orginal ici

Spread the word!

Chronique concert : Liverpool, 20 mai 2013

Ensuite est venu le temps pour les barbes et les cheveux longs du Canada. Je n’ai pas reconnu le groupe, puisque sur leurs vidéos, ils sont plutôt bien apprêtés, mais dégagent maintenant une image contraire. C’est donc le moment pour Your Favorite Enemies. Les 6 membres du groupe se sont entassés sur la toute petite scène, et le batteur a bien dû oublier son t-shirt puisqu’il exposait son tattoo d’orignal, occupant tout le devant de son torse. La première chanson a débuté avec un rugissement de coup de toms et le chanteur qui scandait « I grew up in a strom ». Le guitariste était au niveau du plancher à jouer avec ses pédales d’effets afin de créer des sons qui vous parcourent la colonne vertébrale et vous donnent la chair de poule. Les 2 guitaristes possédaient des lignes de guitare qui s’entre-chevauchaient et qui étaient extrêmement agréables à l’écoute. Une chose qui m’a déplu un peu n’a pas été le groupe, mais leur ‘entourage’ bloquant le devant de la scène pour la majorité du concert, leurs caméras au visage des membres du groupe.

Le son massif a mugi dans les moindres fissures de The Hold. Le chanteur a lancé : « Nous sommes de Montréal, Canada. Nous vous apportons un peu de français canadien, des cheveux, de la barbe, et beaucoup de bruit » ! Je crois qu’il n’aurait pas pu dire mieux. Il a une voix fantastique qui est vraiment soutenue par le groupe derrière lui. Chacun des membres du groupe semblait ravi de jouer ce soir-là, et c’était une joie à regarder. D’autres caméras ont trouvé leur voie jusqu’à l’avant de la scène au fur et à mesure que le concert avançait. Le chanteur, lors de la dernière chanson, a fait son chemin à travers elles pour aller chanter la sérénade à une jeune fille dans la foule, qui a semblé être extrêmement contente de la situation. Il est retourné sur scène alors que le groupe lançait au visage de l’audience un au revoir atmosphérique. Ils ont reçu une acclamation chaleureuse lorsqu’ils ont quitté la scène, une acclamation bien méritée!

Lisez l’article orginal (en anglais) ici

Spread the word!

Chronique de l’album par Geki Rock Magazine

Ayant visité le Japon d’innombrables fois, ces musiciens sont de véritables Japanophiles. Lorsque les gens s’intéressent au Japon, c’est habituellement à cause des caractéristiques de la nation, son art, ses animations, sa mode vestimentaire ou bien ses jeux vidéos. Les raisons sont nombreuses. Toutefois, le leader du sextet canadien Your Favorite Enemies, Alex Foster (chant), s’est intéressé au Japon à cause de la triste réalité du taux de suicide des 16-35 ans du pays, qui est le plus élevé parmi tous les pays développés. Il est dit qu’après avoir appris ceci, Alex a ressenti l’urgence de prendre action.

Ce problème en est un auquel plusieurs pays à travers le monde font face, mais étant militant des droits humains, porte-parole pour Amnistie Internationale (un organisme pour la défense des droits humains international), Alex ne pouvait passer outre ce fait.

En 2008, Your Favorite Enemies visitait le Japon en tant que première partie du populaire groupe pop-punk Simple Plan, qui partage avec eux la même ville natale. Après ceci, YFE est resté en contact avec les japonais. Lorsque le tremblement de terre et le tsunami ont eu lieu le 11 mars 2011, ils sont venus au Japon afin de supporter les victimes et y ont performé quelques concerts.

La sortie de leur album au Japon est un désir qu’ils ont longtemps caressé. Et finalement, ce désir deviendra réalité en mars. Bien qu’ils aient déjà des fans passionnés ici au Japon, prenons le temps de survoler l’historique du groupe.

Formé à Montréal en 2006, YFE est un sextet qui inclut Miss Isabel (claviers), qui est aussi la seule figure féminine de la formation. L’année suivant leur formation, en 2007, selon leurs valeurs DIY (Do It Yourself), le groupe fondait son propre label, « Hopeful Tragedy Records », et lançait son tout premier EP. Au milieu de plusieurs concerts, les membres ont aussi donné naissance à leur propre channel vidéo en ligne, le « YFE-TV », et a développé un réseau de promotion locale à travers des street-teams établis par les fans eux-mêmes, permettant ainsi à leur fan-base de se propager non seulement à l’intérieur du Canada, mais à travers le monde entier.

En 2008, le groupe annonçait la sortie de son premier album, « Love Is A Promise Whispering Goodbye ». Cette même année, ils offraient 2 chansons, « Cosmos » et « Chaos » à la trame sonore originale de Dissidia Final Fantasy, composée par Takeharu Ishimoto. Ce faisant, ils devenaient le premier groupe étranger à participer à la trame sonore du jeu.

Le nouvel album, intitulé « Between Illness And Migration », est le 3ème album du groupe, suivant « Vague Souvenir », paru en août dernier. Groupe rock dont le leader est un activiste défendeur des droits humains, je m’attendais à quelque chose de très hard rock, mais l’album est plutôt un album rock alternatif dominé par la guitare, sombre et cool à la fois, ce qui m’a beaucoup surpris. La piste d’ouverture, « Empire Of Sorrows », avec les paroles qui semblent racontées plutôt que chantées par Alex, en plus de la voix monocorde de Miss Isabel, n’est pas sans rappeler l’album « Goo » de Sonic Youth.

Toutefois, l’arrière-plan du groupe, duquel vous pouvez avoir un aperçu dans cet album, ne peut être défini en un mot seulement. Les chansons font preuve d’une grande variété, comme « A View From Within » avec son rythme digital dans laquelle on peut entendre de la narration par une femme japonaise, « Underneath A Stretching Skyline » et « Muets Aux Temps Des Amours » qui sont de style rock psychédélique et hard rock à la fois, « Where Did We Lose Each Other » qui est un rock plus émotionnel, « 1-2-3 (One Step Away) » où des guitares rugissantes dominent, « Little Sister » qui est une ballade où se côtoient piano et guitare acoustique. Dans plusieurs pays, on cite parmi leurs influences des groupes tels que Pixies, Nirvana, Placebo, U2 et Radiohead. La pièce de résistance de l’album, intitulée « From The City To The Ocean » est d’une durée de 11 minutes. La musique se base sur une ligne mélodique simple et continue encore et encore sans jamais perdre son rythme, alors que la montée graduelle de l’intensité à la fin de la chanson est des plus spectaculaires. Cette chanson est une façon énergique de montrer ce dont est capable le groupe.

Après une longue attente, ils feront finalement leurs débuts au Japon. Leur vision du monde quelque peu mystérieuse sera certaine d’attirer de nombreux fans. L’édition japonaise de l’album contiendra 2 chansons bonus.

Cliquez ici pour lire la version originale de l’article! (en japonais seulement)

Spread the word!